LE JDD|Harcèlement scolaire : « Les harceleurs, ce ne sont pas les enfants des autres, ce sont les nôtres »

Un jeune sur dix subit des brimades à l’école, mais ils sont bien plus nombreux à faire partie des agresseurs. Un sujet qui reste tabou pour les parents, et délicat à aborder pour les équipes éducatives.

Quatre collégiennes sont poursuivies après le suicide de Lindsay, quatre autres élèves reconnus coupables de harcèlement après la mort de Lucas… Mais qui sont ces enfants de 13 ans dont les moqueries, les insultes ou les coups rendent l’école insupportable à leurs jeunes camarades ? Ont-ils conscience de l’enfer qu’ils font vivre aux victimes ?

D’abord, il faut briser un mythe. « J’ai rencontré beaucoup d’élèves ayant pris part à des brimades. Ce sont des filles et des garçons tout ce qu’il y a de plus ordinaire », assure le philosophe Jean-Pierre Bellon qui a inspiré la méthode de la « préoccupation partagée », actuellement déployée pour lutter contre le fléau dans les établissements scolaires. « Les harceleurs, ce ne sont pas les enfants des autres : ce sont les nôtres. » Des élèves lambda, pris dans une dynamique de groupe, qui agissent dans des lieux peu surveillés par les adultes : cours de récré, couloirs ou réseaux sociaux.

Source : www.lejdd.fr/societe/harcelement-scolaire-les-harceleurs-ce-ne-sont-pas-les-enfants-des-autres-ce-sont-les-notres-136945